Les Bernaches

Au départ il y a une légende.......................

 

Vous connaissez au moins de nom la bernache cravant. Cette petite oie sombre que l’on peut voir passer durant l’hiver devant le CNC et très présente dans le havre de Regnéville. Mais savez-vous qu’elle fût longtemps considérée comme un poisson ?

 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous ne vous racontons pas des salades. Une légende raconte que les hommes, voyant en automne les Bernaches arriver sur la côte par la mer, ont supposé qu’elle devait naître dans un coquillage. Avec plus ou moins d’imagination, ils en ont conclu, à tort, que la Bernache provenait de l’Anatifes, petit crustacé apparenté au pousse-pied. D’ailleurs, la famille des «anatidés » désigne entre autres les oies, les canards et les cygnes, ce qui confirme l’idée de lien entre le petit coquillage et notre amie la Bernache. Or, la classification des espèces à l’époque était bien plus simple, ce qui provenait de la mer était un poisson, la Bernache naissant par conséquent dans un coquillage, appartenait donc à cette catégorie.

 

Pourquoi s’intéresser à la Bernache ?

Tout d’abord, cette petite oie, viens d’arriver, comme chaque année, sur nos côtes depuis quelques semaines. En effet il s’agît d’une migratrice hors pair. Son milieu de vie devenant trop hostile à cette période de l’année, la Bernache vient « se réchauffer » l’hiver chez nous !! Mais d’où vient-elle exactement ?

 

Intéressons-nous de plus près à cette espèce. Pour les habitués des balades hivernales dans le havre de Regnéville, vous ne pouvez pas passer à côté de cette petite oie sombre et trapue, toujours entourée de ses camarades. Mais en observant d’un œil averti, vous pouvez remarquer de légères différences entre certains individus. Et pour cause, nous disposons en réalité de plusieurs sous-espèces. La première est Bernicla, il s’agît de la Bernache cravant à ventre sombre. La seconde, Hrota, est la Bernache cravant à ventre pâle (le ventre est en effet bien plus blanc). Cette petite dernière justement parcourt près de 4500 km pour venir passer l’hiver chez nous. En effet elle provient du nord est du Canada. Le havre de Regnéville accueille la plus grosse population française de cette sous-espèce, ce qui a notamment justifié le classement du site en Zone de Protection Spéciale (ZPS).

 

 Maintenant que vous savez que vous pouvez cueillir et cuisiner des algues vertes (pour les retardataires, newsletter d’octobre), sachez que vous ne serez pas les seuls à sa recherche.

Se nourrissant principalement de zostères marines (des plantes marines, oui oui, des plantes, munies de racines, et non des algues munies de crampons !) et d’algues vertes, la Bernache descend à chaque marée basse sur nos estrans, à la recherche d’un bon repas. Il n’est donc pas rare de la voir passer devant le CNC.

 

Elle repartira pour ses « quartiers d’été » durant les mois de mars et avril afin de pré-parer sa nidification prévue pour juin-juillet au Canada.

 

Petit conseil pour l’observer la Bernache : vous pouvez retrouver facilement la Bernache dans le havre de Regnéville à marée haute dans les herbus.

Sachez également que les oiseaux sont nombreux durant l’hiver dans le havre de Regnéville. Vous pouvez en ce moment observer assez facilement des Cormorans huppés, des Courlis cendrés, des Aigrettes garzettes, ou bien encore des hérons cendrés qui sont tous assez gros donc visibles !! Nous aurons le temps de reparler des petits durant l’hiver.